Hanakotoba est la forme japonaise du langage des fleurs
qui transmet les émotions et les communique directement
sans mots.
F owers
Les fleurs sont les éléments les plus éphémères, les plus délicats et les plus nécessaires qui existent. Je suis fascinée par cette intrinsèque contradiction. La fleur incarne parfaitement l'espace d'entre-deux : un entre de tous les contrastes possibles.
Je représente et utilise souvent le motif de la fleur sur tissu en particulier, dans son analogie formelle et sensible avec les organes sexuelles et de reproductions féminins.
D'un autre côté, dans des oeuvres plutôt sur papier, je travaille à partir de fleurs véritables, dont les impressions, décalquages, contours, détails questionnent l'espace d'entre-deux comme Ma japonais.
Leurs traitements plastiques, lignes, noirs, tâches d'encres ou de peintures, coutures toujours présentes matérialisent cet espace de respiration suspendu et flottant ; le motif floral renvoyant à nos inévitables morts, dessèchement, et disparition ouvre un espace où tout est mouvement et oscillations, ombres et lumières, mais également mouvement et hésitations de surfaces et de profondeurs.
En référence constante aux bouquets de Edouard Manet, aux Nymphéas de Claude Monet, aux fleurs d'Egon Schiele, Léonard de Vinci ou Hokusai, la griffure du geste dessiné donne corps à "l'évidement de soi pour devenir un lieu néantisé sur lequel les choses s'expriment, nous pouvons aller aux choses" (Nishida, l'école de Kyoto).
en construction
花言葉
hanakotoba
furyu monji, kyôge betsuden,wabisabi
septembre 2015
série de 3 oeuvres sur papier blanc 180g, 84x27cm, mine graphite, colle blanche, lettrines autocollantes, scotch noir, encre orange et rose
honne
& tatemae
février 2018
série de 6 oeuvres et série de 9 oeuvres sur papier blanc 180g, 42x27cm, fleurs véritables, mine graphite, colle blanche, tampons rouges, tissus brodés, coutures rouges